Jean-Louis Borloo, Christine Lagarde, la ministre de l’Économie, et Valérie Pécresse, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ont lancé vendredi « le fonds démonstrateurs recherche » dont le pilotage est confié à l’Ademe.
Dans un contexte de raréfaction des matières premières, d’incertitudes sur les approvisionnements en énergies fossiles et de menace avérée de changement climatique, il était de la responsabilité de l’État de définir une politique énergétique à la mesure de ces défis.
Le président de la République a notamment annoncé lors des conclusions du Grenelle Environnement en octobre dernier la mobilisation de financement importants pour les Nouvelles Technologies de l’Énergie (NTE), « Nous allons engager 1 milliard d’euros sur 4 ans pour les énergies et les moteurs futurs, la biodiversité, la santé environnementale. Là où nous dépensons 1 euro pour le nucléaire, nous dépenserons le même euro pour la recherche sur les technologies propres et sur la prévention des atteintes à l’environnement « .
Démonstrateurs de recherche
Le Grenelle Environnement a identifié la nécessité d’un dispositif de soutien public pour la réalisation de démonstrateurs de recherche dans le domaine des technologies éco-responsables et notamment mis l’accent sur la nécessité d’un accroissement important des budgets dédiés aux NTE.
Les démonstrateurs de recherche visent à valider des technologies encore en développement et leur intégration dans un système représentatif des conditions industrielles de fonctionnement sans pour autant atteindre le stade de l’industrialisation.
Ainsi, ce premier fonds recherche répond aux engagements du Grenelle Environnement. Doté de 400 millions d’euros, il permettra de financer le stade de développement expérimental, stade essentiel dans le processus d’innovation industrielle.
Les domaines techniques visés sont ceux des nouvelles technologies de l’énergie : biocarburants de seconde génération, captage et stockage du CO2, énergies renouvelables, véhicules de transport à faibles émissions de gaz à effet de serre, bâtiments sobres en énergie, réseaux énergétiques intelligents, stockage et convertisseurs d’énergie.
L’ambition n’est pas seulement de faire de la France un contributeur de premier ordre à la recherche en NTE, ce qu’elle est déjà sur certaines thématiques, mais bien de devenir un acteur industriel de premier plan en Europe.
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