L’annonce officielle par EDF du rachat de British Energy prend du retard. Prévue en milieu de semaine, elle est désormais repoussée au plus tôt pour la fin de semaine. L’entrée par la grande porte de l’électricien français dans le nucléaire britannique soulève des inquiétudes chez les parlementaires londoniens et fait l’objet de nombreuses tractations.
On apprend dans Les Echos que la commission « Economie et Entreprise de la chambre basse du Parlement » estime que le rachat du leader britannique du nucléaire par le géant français poserait de sérieux problèmes de concurrence sur le marché de l’électricité. Dans un rapport publié lundi, cette Commission demande au régulateur du secteur de l’énergie (Ofgem) et à la commission de la Concurrence de « s’assurer que [dans le cas d’un achat de British Energy] des mesures soient mises en place pour protéger le flux actuel d’informations au marché et faire en sorte qu’aucun producteur n’ait une position de marché excessive ».
La Commission britannique surveille depuis plusieurs mois les opérateurs d’énergie qui ont procédé récemment à des hausses importantes de prix. Filiale britannique de l’électricien français, EDF Energy a justement annoncé en fin de semaine dernière des hausses de prix de 17% pour l’électricité et 22% pour le gaz.
Position dominante
Mais ce n’est pas tout. L’inquiétude porte également sur la position dominante que pourrait avoir EDF sur le marché britannique avec le rachat de British Energy. Selon le rapport, le groupe français pourrait contrôler 27% du marché de gros de l’électricité, mais « seulement » 21% de la production d’électricité dans le pays.
Edf aurait déjà anticipé ces problèmes selon le quotidien économique. Il négocierait ainsi actuellement un partenariat avec le britannique Centrica, pour lui céder 25% de British Energy en échange de certains actifs de la maison mère de British Gas, et en priorité sa participation dans le belge SPE.
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