En marge de la Semaine mondiale de l’eau qui se tient actuellement à Stockholm, le président du fonds international pour l’assainissement a annoncé vouloir récolter plus de 65 millions d’euros par an afin de permettre l’amélioration de l’accès aux installations sanitaires et à l’hygiène dans les pays en voie de développement.
Jon Lane, le président du Conseil de concertation pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement, le WSSCC confiait lundi à l’AFP que « l’assainissement doit devenir une priorité« . Face au constat qu’il y a « cinq fois plus d’argent investi dans l’accès à l’eau potable que dans l’assainissement, alors que si on regarde les chiffres, cela devrait être l’inverse« , le fonds créé par le WSSCC en mars dernier s’est fixé comme objectif la collecte de 100 millions de dollars par an, soient 67,8 millions d’euros.
Cette aide sera principalement consacrée à la création d’un réseau d’assainissement digne de ce nom dans certains pays en voie de développement et en priorité au Burkina Faso, au Sénégal, en Ouganda, au Pakistan, en Inde, au Népal et à Madagascar.
Sujet tabou
Toujours selon Jon Lane, un tel recul en matière d’assainissement dans certains de ces pays serait dû au fait qu’il s’agit là d’un sujet tabou dans beaucoup de cultures, ce qui expliquent les réticences rencontrées auprès de certains dirigeants. Il ajoute également ironiquement, « on ne gagne pas de vote en parlant d’excréments« .
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