En grève depuis le 20 juillet dernier, le personnel corse de Kyrnolia, en charge de la distribution de l’eau dans l’île, continue à perturber les liaisons Corse-Continent dans les ports de Bastia et d’Ajaccio pour peser dans le conflit social qu’il l’oppose à Veolia, sa maison mère.
Plus de maintenance du réseau, ni d’astreinte, ni de surveillance des stations d’épuration depuis le début de la grève. C’est la règle établie par les grévistes de la filiale corse de Veolia Eau depuis maintenant plus d’un mois.
Regroupant deux entités distinctes, la CMESE et la CEO, Kyrnolia, la filiale Corse de Veola subit une grève qui dure. Pour la CGT et le STC, syndicat des travailleurs corses, le coeur du conflit réside dans les disparités de statuts salariales entre les deux sociétés. Des écarts qui pourraient atteindre 5.000 euros par an selon les syndicalistes.
Selon les dirigeants de Veolia, le groupe aurait consenti à répondre favorablement à 3 des 4 revendications des grévistes. Concrètement, la direction Sud-Est du groupe précise qu’il n’y aura aucune délocalisation de salariés en déhors de la Corse, une organisation du travail spécifique dans l’île, et aucune suppression des avantages liés à l’insularité.
Harmonisation globale en cours
Quant à la question salariale, Veolia indique qu’une négociation globale est en cours sur le plan concernant l’harmonisation des statuts de ses 42 sociétés de distribution d’eau. En l’espèce, la direction n’accepte pas d’aligner les statuts du groupe sur ceux jugés trop favorables et particuliers de la CMESE. Selon Veolia, cet alignement pourrait représenter un augmentation de salaire de 17%, ce qui serait « impossible d’un point de vue financier » selon Gilles Rousseaux, directeur de la communication de Veolia Eau Sud-Est.
Cependant, Veolia accepte de conserver le statut des salariés de la CMESE en la filialisant. Dans le même temps, la direction propose aux grévistes de la CEO un rattrapage salarial, grâce à une augmentation de leur prime d’insularité.
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