Toujours emprisonné en Sibérie, Mikhaïl Khodorkovski, l’ancien patron de la compagnie pétrolière russe Ioukos repousse de nouvelles accusations de blanchiment d’argent en les qualifiant de « grosse sottise ». L’ombre de Poutine plane.
Mikhaïl Khodorkovski est de nouveau sous le feu des projecteurs depuis la parution mercredi dans le quotidien allemand Frankfurter Rundschau d’un article, à partir de différents échanges avec l’ancien PDG du géant russe Ioukos. Le parquet russe avait rendu public en juin dernier de nouvelles accusations contre l’ex-patron de Ioukos qui aurait, selon lui, blanchi 18 milliards d’euros.
8 ans de camps en Sibérie
Mikhaïl Khodorkovski avait été arrêté en 2003 et condamné lourdement pour fraude fiscale en 2005. Il purge depuis une peine de 8 ans de camps en Sibérie. Une condamnation que beaucoup considère comme fortement diligentée par le Kremlin de l’époque. Le nouveau chef de l’Etat Dmitri Medvedev a exclu tout possibilité d’une libération anticipée de Mikhaïl Khodorkovski dont pourrait bénéficier pourtant l’ancien patron de Ioukos à partir de fin août.
Pour rappel, en pleine vague de privatisations, Mikhaïl Khodorkovski avait racheté Ioukos en 1995 pour 360 millions de dollars lors d’une vente aux enchères organisée par le gouvernement de Boris Eltsine. En avril 2003, une fusion avait été formellement conclue avec l’entreprise Sibneft présidée par Roman Abramovitch.
Le Kremlin en sous-main
Mais cette opération fut interrompue en raison de l’arrestation de Khodorkovski, en octobre 2003. Depuis, et après de multiples feuilletons économiques et judiciaires, on soupçonne fortement le gouvernement de Vladimir Poutine de contrôler en sous-main le géant pétrolier russe via un mystérieux holding financier baptisé Baïkalfinansgroup.
Désormais dirigée par Steven Theede, la sulfureuse compagnie pétrolière Ioukos représenterait autour de 20% de la production globale russe.
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