Les travaux de chimistes américains dévoilés mercredi font apparaitre que le cancer de la peau dégagerait une odeur particulière lui permettant d’être détecté plus rapidement grâce à un test très simple.
Michelle Gallagher, un des auteurs de cette étude explique dans un communiqué repris par l’AFP que « les chercheurs soupçonnaient depuis longtemps que des odeurs émanaient des tumeurs mais nous sommes les premiers à identifier et à mesurer les composants contenus dans ces odeurs« .
Elle ajoute que « cette avancée ouvre la voie à de nouvelles approches potentielles pour diagnostiquer le cancer de la peau basé sur un profil d’odeurs de la peau qui, nous l’espérons, conduira à des diagnostics plus rapides et sans faire de prélèvements« .
Identification d’un profil d’odeurs
Grâce à une méthode d’analyse physico-chimique sur des personnes atteintes d’un cancer de la peau, les chercheurs américains ont échantillonné et analysé l’air se trouvant au-dessus des tumeurs. Puis, ils ont comparé le profil des substances chimiques détectées afin d’obtenir un profil chromatographique. A l’issue de ces analyses, « nous avons trouvé un profil d’odeurs au-dessus des tumeurs différent de celui des tissus sain » constate Michelle Gallager. « Les mêmes composants chimiques sont présents dans les deux cas mais à proximité des tumeurs cancéreuses certaines de ces substances augmentent tandis que d’autres diminuent comparativement à la peau de personnes saines« .
Grâce à ces conclusions, les scientifiques américains espèrent donc prochainement pouvoir identifier un « profil d’odeurs » fiable pour les trois types de cancer de la peau, dont le carcinome malpighien et le mélanome, la forme la plus grave. A terme, Michelle Gallager envisage la création d’un nez électronique qui, utilisé par les médecins, pourra renifler la présence d’un cancer.
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