Une nouvelle étude scientifique publiée dans le magazine scientifique britannique Nature Geoscience, révèle que du CO2 en grandes quantités contenu dans les sols gelés de l’Arctique, pourrait être relâché dans l’atmosphère sous l’effet du réchauffement climatique.
Selon ces scientifiques, la fonte du permafrost se traduirait donc par des émissions importantes de gaz à effet de serre. Afin de déterminer les quantités de carbone piégées dans les sols gelés, une équipe de chercheurs américains a étudié en Alaska des échantillons de sol provenant de 117 sites différents, tous situés à moins d’un mètre de hauteur.
Et les conclusions amènent à penser que rien qu’en Amérique du Nord, les chercheurs ont constaté que les quantités de carbone piégées dans l’Arctique « étaient « bien plus importantes que ce que l’on croyait jusqu’alors« , jusqu’à 60 fois supérieure aux estimations précédentes.
Un impact significatif sur le climat
La fonte inéluctable du permafrost sous l’effet du réchauffement climatique devrait provoquer l’évacuation de ce carbone dans l’atmosphère. Ainsi, on peut lire dans Nature Geoscience que « le relâchement d’une partie seulement de ce carbone dans l’atmosphère, sous forme de méthane ou de dioxyde de carbone, aurait un impact significatif sur le climat sur terre« .
Christian Beer, biochimiste de l’Institut Max Planck de Jean en Allemagne ajoute que les modèles actuels de prévisions climatiques ne tiennent pas compte de l’impact potentiel de ces émissions de gaz retenues dans les sols de l’Arctique.
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