L’Autorité britannique en charge de superviser les activités nucléaires civiles, la Nuclear Decommissioning Authority, NDA, vient d’adresser un rapport au gouvernement de Gordon Brown, lui proposant de réutiliser les stocks existants de plutonium sous forme de combustible, comme cela est déjà le cas en France.
Alors que le pays est en plein renouvèlement de son parc nucléaire, les autorités nucléaires britanniques s’annoncent désormais prêtes à se lancer dans une politique en matière de recyclage du combustible. Au préalable, la NDA avait rencontré tous les acteurs du secteur afin d’établir la meilleure solution. Au terme de ces rencontres, trois options demeuraient : le stockage définitif, l’entreposage sous forme de déchets vitrifiés ou le recyclage des stocks disponibles sous forme de combustibles MOX.
« Les Echos » rapportent aujourd’hui que selon les calculs des experts, une centaine de tonnes de plutonium seraient entreposées actuellement en Grande-Bretagne sur le site de Sellafield. Si l’on ajoute à celles-ci les stocks d’uranium de Capenhurst, ces réserves pourraient permettre le fonctionnement de trois réacteurs pendant 60 ans.
Première
Si la Grande-Bretagne produisait jusqu’ici du Mox dans son usine de Sellafield, ce dernier était destiné à l’exportation. Pour la première fois, il est donc question d’utiliser la production britannique de Mox pour ses propres centrales, et d’envisager la construction de nouvelles usines de production.
Il pourrait également s’agir pour Areva d’un nouveau marché. En effet, pour le groupe nucléaire français, la transformation en combustible des stocks de plutonium britanniques pourrait lui ouvrir de nouveaux débouchés outre-Atlantique.
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