Après deux premiers renvois, le procès de douze militants anti-OGM s’ouvre aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Accusés d’avoir dégradé du maïs transgénique stocké dans un silo à Lugos en Gironde, les militants comptent parmi leur rang José Bové.
Une nouvelle fois, le début de l’audience a été marqué par le fait qu’une soixantaine de personnes présentes lors de l’opération de Lugos ont demandé à être jugées en tant que « comparants volontaires », demande jugée « injustifiée » par le procureur du tribunal correctionnel de Bordeaux.
Les douze prévenus comparaissent pour « dégradation volontaire en réunion » suite à une opération de fauchage volontaire organisée le 4 novembre 2006 à Lugos. A cette date, 150 faucheurs volontaire avec à leur tête José Bové avaient versé un mélange d’eau et de brou de noix dans un silo, rendant ainsi impropre à la consommation 2.320 tonnes de maïs transgénique.
Dix ans pour José Bové
Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison. Quant à José Bové, sa peine pourrait être portée à dix ans étant donné qu’il a agi en état de récidive légale.
Le propriétaire du silo, Marc Giblet, partie civile au procès est quant à lui poursuivi pour « violence avec arme » après avoir tiré un coup de feu lors de l’opération menée chez lui. Il a par la suite percuté trois véhicules garé devant son exploitation. Il risque pour cela dix ans de prison.
Commentaires récents