Alors que le Parlement européen se lance dans l’examen des propositions de la Commission contraignant les constructeurs automobiles à abaisser leurs émissions moyennes de CO2 à 130 grammes par kilomètre, les constructeurs de leur côté espèrent pouvoir obtenir un délai.
Le coût de l’abaissement des émissions de CO2 à 130 g/km à l’horizon 2012 est évalué à près de 15 milliards d’euros pour les constructeurs. Selon le Crédit Suisse, dont les estimations sont reprises aujourd’hui dans « Les Echos », les plus touchés par cette législation seraient Volkswagen et PSA Peugeot Citroën.
Le premier prévoit en effet d’investir 3,3 milliards d’euros pour réduire ses émission de 18% en cinq ans, ce qui représente 49% de son résultat d’exploitation estimé pour 2010. Quand Peugeot Citroën, l’investissement représenterait près d’un milliard d’euros.
Un objectif difficile à atteindre
C’est pourquoi les constructeurs espèrent obtenir un certain délai dans l’application d’une telle mesure. Le représentant d’un constructeur européen confie dans « Les Echos » que « personne ne croit raisonnablement que l’on sera à 130 grammes de moyenne en 2012, même les plus vertueux. Car sept ans, c’est à peu près le temps qu’il faut pour développer un nouveau modèle« .
Cet étalement du calendrier est néanmoins en bonne voie. Lundi soir, la commission de l’industrie du Parlement européen, réputée proche des constructeurs allemands, a retenu les principe de « montée en puissance ». Cela signifierait que seuls 60% du parc automobile seraient soumis aux nouvelles noormes en 2012, 70% en 2013, pour arriver à 100% en 2015.
Pour l’heure, la prochaine étape sera le vote de la commission de l’Environnement qui risque quant à elle d’être nettement plus sévère.
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