Si pour le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, l’extension du bonus-malus semble une chose acquise, les choses ne semblent pas aussi évidentes du côté des distributeurs et professionnels de l’électroménager.
Selon une information du quotidien « Les Echos », la Fédération du commerce et de la distribution, aurait fait connaitre sa position sur le sujet au ministère. Si elle juge possible une telle extension à des biens d’équipements tels que les réfrigérateurs, télé, ou encore machines à laver, elle exclut totalement une extension aux autres biens de consommation.
Selon son président Jérôme Bédier, « nous ne voulons pas que le développement durable soit une occasion de mettre en place des mesures fiscales au détriment du consommateur et nous serons vent debout contre tout bonus-malus sur les produits de grande consommation« .
Mise en place compliquée
Par ailleurs, la difficulté de mise en place d’un tel système sur des biens d’équipement est largement pointée du doigt. Comment faire accepter un malus de plusieurs dizaine d’euros sur le réfrigérateurs le moins cher, le plus acheté par les ménages les moins aisés, mais qui consomme le plus souvent plus d’énergie que des modèles plus couteux ? A titre d’exemple, un modèle classé A++ en matière de consommation d’énergie voit son prix dépasser les 800 euros.
De plus, les professionnels précisent que, étant donné que 70% des ventes concernent des produits de niveau A, les produits classés B et C ne représentant que 8% des ventes, comment équilibrer le système d’un point de vue économique ?
Commentaires récents