Face au problème représenté par les émissions de méthane par les bovins et leurs effets sur le réchauffement climatique, l’Inra de Clermont-Ferrand propose une nouvelle solution d’origine alimentaire.
L’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, annonce que l’élevage bovin participerait pour 37% aux émissions de méthane, gaz à effet de serre. Le quotidien « La Montagne » revient aujourd’hui sur le cas particulier de la région Limousin, très concernée par ce type d’élevage. Ainsi, le « plan climat » présenté devant le Conseil régional a mis l’accent sur les effets liés à ce type d’élevage. En effet, les rots, pets, mais aussi la fermentation du fumier seraient à eux-seuls à l’origine de 43% des gaz à effet de serre émis dans la région.
Huiles végétales et lin à la rescousse
Dans ce contexte, l’Inra de Clermont-Ferrand a orienté ses travaux vers cette problématique et les scientifiques ont ainsi démontré qu’il est possible de diminuer de près de 30% la production de méthane des ruminants en incorporant à l’alimentation quotidienne des bovins, des huiles végétales riches en acides gras polyinsaturés, ainsi que des graines et de l’huile de lin, aussi connues pour leur apport en Oméga 3.
Ainsi, selon les chercheurs de l’Inra interrogés par la « Montagne », « un apport de 6% de lipides issus de la graine de lin diminue la production de méthane (CH4) des animaux de 27 à 37%« .
Ils ajoutent que « les moyens de réduire la production de méthane par les ruminats existent. L’efficacité de ces moyens doit être évaluée à l’échelle de la chaîne de production ou d’un territoire« .
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