Le bilan à mi-parcours de la phase de pré-enregistrement de REACH, qui court du 1er juin au 1er décembre 2008, fait apparaître que les entreprises françaises seraient en train de prendre du retard par rapport à leurs voisines européennes. Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie décide donc de prendre les choses en main.
Selon les données fournies début septembre par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) sur le nombre total d’actes de pré-enregistrements effectués, la France se situerait au même rang que l’Espagne avec un taux de 7,5%, loin derrière l’Allemagne (28%), le Royaume-Uni (23,5%) et l’Italie (11,5%). Sur les 5400 entreprises françaises potentiellement concernées, seules 675 d’entre elles se seraient inscrites, à ce jour, sur la base de l’ECHA.
Or, les enjeux de cette étape peuvent être lourds de conséquences pour la compétitivité des entreprises. En effet, faute d’avoir été pré-enregistrées, les substances chimiques pourront faire l’objet d’une interdiction d’importation comme de production.
Nathalie Kosciusko-Morizet sur le terrain
Afin d’accélérer la mobilisation des entreprises françaises dans cette dernière ligne droite, Nathalie Kosciusko-Morizet organise demain jeudi 11 septembre, un déplacement, à Limay, sur le site industriel de l’entreprise Produits Chimiques Auxiliaires et de Synthèse (PCAS), spécialisée dans la synthèse de produits chimiques à destination du secteur pharmaceutique.
Ce déplacement sera l’occasion pour la secrétaire d’Etat de présenter les mesures pilotées par le MEEDDAT pour relancer la dynamique REACH sur le terrain, au plus près des entreprises. Par ailleurs, afin d’illustrer par la preuve les améliorations du système de pré-enregistrement en ligne (gain de temps car possibilité d’inscrire plusieurs substances en une fois), une simulation de cet exercice aura lieu sur place. Des représentants de l’Union des industries chimiques, des chambres de commerce et d’industrie de Paris et des Yvelines seront également présents.
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