Dans un nouveau rapport publié hier, Les Amis de la Terre, réseau d’organisation de défense de l’environnement accuse la rapide extension des cultures destinées à la production de biocarburants en Amérique latine de profiter exclusivement à l’agrobusiness et non pas aux populations locales.
Dans leur rapport, les Amis de la Terre accusent les biocarburants de favoriser la déforestation, menace la biodiversité et de conduire à l’éviction des petits paysans, tout en remplaçant les cultures vivrières et ce, alors même que les prix des produits alimentaires sont au plus hauts.
Selon Paul de Clerk, un des responsables du réseau, « plus de biocarburants signifie que l’agrobusiness, les spéculateurs financiers et les grands propriétaires vont faire de larges profits aux dépens de la population et de l’environnement« . Par ailleurs, « augmenter la surface des terres consacrées à la culture pour les biocarburants signifie une déforestation accrûe et la destruction de la vie sauvage, des conflits plus nombreux, de mauvaises conditions de travail et une pollution de l’environnement« . Il souligne également des « conditions proches de l’esclavages » des travailleurs.
Une sortie programmée
Les Amis de la Terre révèlent enfin que quatre des dix plus grandes sociétés d’éthanol au Brésil avaient pour investisseurs des étrangers et notamment, des européens.
Ce rapport publié simultanément à Bruxelles, Montevideo et Porto Alegre, sort à la veille du vote par le Parlement européen sur l’utilisation des biocarburants en Europe, alors même que l’Union envisage d’imposer jusqu’à 10% de biocarburants dans les véhicules d’ici à 2020.
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