Une information AFP révèle qu’une plainte contre X aurait été déposée auprès du tribunal de grande instance de Nanterre dans les Hauts-de-Seine, par les différents syndicats de l’ascensoriste Otis qui estiment que leur entreprise ne prenait de mesures suffisantes pour protéger ses salariés de l’amiante.
Jean-Luc Rigail, le représentant CGT au comité de groupe d’Otis annonce à l’AFP qu’environ 160 techniciens encore en activité auraient déclaré une maladie liée à l’amiante. « La direction ne communique pas clairement auprès de nous » notamment à la suite de la mise en place « il y a trois ans de mesures de suivi des salariés d’un certain âge, appelés à passer des visites médicales plus pointues« .
Le site internet MiroirSocial révèle quant à lui que « la Sécurité sociale a pour le moment reconnu des maladies professionnelles liées à l’amiante pour 153 techniciens d’Otis« , chiffre qui ne prend pas en compte les salariés à la retraite. Interrogée par l’AFP, la direction d’Otis affirme ne pas être au courant de cette plainte et précise que des « plans draconiens » ont été mis en place contre l’amiante, très répandu dans les anciens ascenseurs.
Violation des obligations de sécurité et de prudence
Néanmoins, une plainte semble bien avoir été déposé et elle porterai sur une « violation manifestement délibérée des obligations de sécurité et de prudence imposées par la législation relative à la protection des salariés contre les risques liés à l’inhalation de poussières d’amiante« .
Pour Jean-Luc Rigail, elle vise « à contraindre l’employeur à prendre des mesures, certainement lourdes et coûteuse, pour éradiquer l’amiante des produits fabriqués » par la socité Otis. Il explique en effet que « pendant des années, les constructeurs d’ascenseurs ont utilisé l’amiante dans certaines pièces, notamment les contrôleurs. Ces contrôleurs, des boîtes qui manoeuvrent l’ascenseur, sont régulièrement ouverts pour être dépannés par des techniciens qui sont à ce moment-là au contact de poussières d’amiante« .
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