La semaine promet d’être dense et électrique pour l’électricien français. Alors que son Conseil d’administration devrait mercredi décider de la suite donnée au dossier British Energy, EDF pourrait connaître le même jour la décision d’Eskom sur la technologie retenue pour la construction de deux centrales nucléaires en Afrique du Sud.
C’est mercredi qu’EDF pourrait relancer le feuilleton British Energy. Les membres du Conseil d’administration du groupe français devraient approuver ou rejeter le principe d’une augmentation de la précédente offre, qui s’élevait à environ 15 millions d’euros, soit quelque 760 pence par action en cash plus un certificat de valeur garantie (CVG) variable selon les résultats futurs de l’opérateur britannique.
Pour rappel des épidoses précédents, au coeur de l’été, British Energy avait rejeter la première offre d’EDF, en raison de l’opposition de deux fonds d’investissement, M&G et Invesco, en faveur d’une solution alternative avec Centrica. Selon le Sunday Times du week-end, l’électricien français pourrait relever son offre à environ 780 pence par action en cash pour abonder dans le sens des deux actionnaires réfractaires à sa première offre.
Opération coûteuse
Mais l’opération susciterait des débats internes chez l’électricien public, en raison du prix élevé de l’acquisition. Si pour Pierre Gadonneix, président anglophone d’EDF, British Energy représente une formidable opportunité de prouver à l’international, toute l’expérience et la compétence de son groupe en matière nucléaire, certains y verraient plutôt une aventure hasardeuse, avec le rachat de vieilles centrales, au coût de maintenance et de déconstruction coûteux.
En Afrique du Sud, c’est un autre dossier tout aussi stratégique qui pourrait se débloquer en milieu de semaine. Annoncé favori, le projet EPR porté par le consortium français EDF/Areva/Bouygues aurait de bonnes chances d’emporter le gros lot devant son concurrent Toshiba/Westinghouse et son réacteur AP 1000. En jeu, la construction et l’exploitation de deux centrales nucléaires aux côtés de l’entreprise nucléaire publique Eskom.
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