Six mois après le déversement accidentel de plusieurs tonnes de fioul dans l’estuaire de la Loire, Nathalie Kosciusko-Morizet se rendra sur le site de la raffinerie Total de Donges demain pour participer à la séance de restitution du retour sur expérience de la gestion de cette pollution. A cette occasion, la secrétaire d’Etat, assistera à la présentation in situ des circonstances de l’accident et des mesures de dépollution qui ont été mises en oeuvre.
Nathalie Kosciusko-Morizet présidera également la réunion qui rassemblera les services de l’Etat, les collectivités territoriales, Total, et l’ensemble des scientifiques et associations composant le comité d’évaluation environnementale. Afin de réduire au maximum le risque d’accident de même nature, la secrétaire d’Etat annoncera les nouvelles dispositions, directement inspirées par l’épisode de Donges, qui sont désormais mises en place par les services de l’Etat.
Rappel des faits
Le 16 mars 2008, au cours du chargement d’un pétrolier à l’appontement de la raffinerie Total de Donges en Loire-Atlantique, une fuite survenue sur une canalisation corrodée a provoqué un déversement de près de 478 tonnes de fioul lourd pendant 5 heures, occasionnant une pollution significative de l’estuaire de la Loire et de la zone littorale maritime voisine.
Dès le 17 mars, Jean-Louis Borloo s’est rendu sur place pour appeler à la mobilisation face à cette pollution. La société Total a reconnu sans attendre sa responsabilité et répondu à la demande du Ministre d’Etat en mobilisant tous les moyens matériels et financiers nécessaires pour les interventions de dépollution et les dédommagements.
Quelques heures après l’incident, un important dispositif de dépollution a été ainsi mis en oeuvre par les services de l’Etat aidés des moyens mis à disposition par Total. Les efforts réalisés autour de ces chantiers, qui se sont poursuivis pendant plusieurs mois et qui ont mobilisé, dans un esprit de coopération constructif, jusqu’à 900 personnes par jour, ont été payants puisque 451 tonnes de fioul ont été récupérées au total – soit 93 % de la pollution.
Tirer une leçon du passé
Vigilant par rapport à ce type d’accident, le MEEDDAT a effectué un retour d’expérience pour capitaliser les enseignements, tant au niveau local pour assurer le maintien de l’activité de la raffinerie de Donges en toute sécurité, qu’au niveau national pour qu’un évènement semblable ne se reproduise plus sur un site similaire. « Cette évaluation n’est qu’une première étape. Nous savons maintenant qu’au-delà de l’impact visuel immédiat, les pollutions peuvent avoir des effets à retardement. L’estuaire de la Loire est un site naturel aussi remarquable que fragile. C’est pourquoi, il fait l’objet d’un programme pilote de surveillance continue, qui permettra de suivre au plus près les évolutions et la restauration des écosystèmes » tient à souligner Nathalie Kosciusko-Morizet.
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