Après le patronat français, c’est désormais dans les rangs de la majorité que la multiplication des annonces de nouvelles taxes environnementales suscitent les critiques.
Après la taxe de 1,1% sur les revenus du capital destinée à financer le RSA, la taxe « pique-nique » annoncée par Jean-Louis Borloo a fait l’effet de la goutte d’eau de trop. Laurence Parisot, la présidente du Medef ouvrait les hostilités en déclarant qu’un « bonus seul serait légitime mais l’accompagner d’un malus pour déterminer le prix des produits, c’est ni plus ni moins que le retour à l’économie administrée ».
Au sein même de la majorité, les réactions sont vives. Ainsi, Bernard Accoyer, le président UMP de l’Assemblée nationale a accueilli froidement les dernières annonces de Jean-Louis Borloo concernant notamment l’instauration de la taxe pique-nique ainsi que l’extension du bonus-malus a d’autres produits de consommation. « Nous n’avons pas été élus pour mettre en place de nouveaux impôts » déclarait-il hier lors d’une rencontre avec la presse.
Sanction fiscalité ou incitation ?
Quant à Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l’Assemblée, il estime que le Grenelle de l’environnement « ne saurait en aucun cas se réduire à une accumulation de taxes« . Et d’ajouter, « je préfère des mesures incitatives à des sanctions fiscales« .
Luc Chatel, porte-parole du gouvernement a répondu hier lors d’un entretien sur LCI. « On est dans une logique de nouvelle fiscalité, une fiscalité environnementale. L’idée n’est pas de créer tousles jours une nouvelle taxe (…) la logique, c’est, par la fiscalité, de modifier les comprotements« .
Quant à Jean-Louis Borloo, il veut voir dans cette fronde la main de Bercy, mais se rassure en estimant que le président « a validé » tous ses choix.
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