L’Institut de veille sanitaire (InVS) lance une nouvelle enquête nationale de prévalence du saturnisme chez l’enfant. Ce travail portera également sur le niveau de protection des enfants vis-à-vis de certaines maladies infectieuses.
Baptisée « Saturn-Inf », cette nouvelle enquête a pour objectif de déterminer la prévalence du saturnisme infantile en France et de préciser la situation selon les régions. Elle devrait permettre de mieux connaître les facteurs de risque de saturnisme et de les corréler à des indicateurs portant sur l’habitat. L’enquête se déroulera auprès de 140 hôpitaux répartis sur l’ensemble du territoire et concerne plus de 3 800 enfants âgés de 6 mois à 6 ans.
Pour rappel, le saturnisme infantile est l’intoxication au plomb chez l’enfant. Son diagnostic repose sur une plombémie (dosage du plomb dans le sang) supérieure ou égale à 100µg/l. Les enfants en bas âge sont une cible particulière de l’intoxication parce qu’ils ingèrent plus souvent du plomb du fait de leur activité main-bouche, que leur coefficient d’absorption digestive est élevé et que leur système nerveux est en développement. Pour ces raisons, le saturnisme infantile est une maladie à déclaration obligatoire depuis 2004.
Par ailleurs, cette enquête sera utilisée pour mettre en évidence la présence éventuelle dans le sang d’une autre substance : le cadmium. Ce dosage permettra de mieux cerner l’exposition au cadmium des enfants en France.
Les maladies infectieuses
Un volet portant sur les maladies infectieuses sera associé à cette enquête. Il s’agira d’estimer le niveau de protection des enfants âgés de 1 à 6 ans vis-à-vis de certaines infections (rougeole, oreillons, rubéole, varicelle, toxoplasmose, hépatite A, herpès virus 1 et 2). Ce volet permettra d’évaluer l’impact des recommandations vaccinales en France et d’adapter les mesures de prévention vis-à-vis des infections étudiées.
Enfin, cette étude servira à la constitution d’une biothèque (banque d’échantillons de prélèvements). Cette biothèque pourra être utilisée, à l’avenir, pour mettre en évidence la présence éventuelle d’autres biomarqueurs, en fonction de l’avancement des connaissances scientifiques. Les premiers résultats de l’enquête Saturn-Inf sont attendus pour la fin de l’année 2009.
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