La pollution lumineuse a été très longtemps ignorée. C’est désormais une source de pollution reconnue qui entre dans le cadre du projet de loi Grenelle qui sera examiné au Parlement en octobre prochain.
Le brouillard lumineux dont s’entoure de plus en plus l’humanité ronge petit à petit le noir de la nuit. Le ciel nocturne serait en voie de disparition. Les astronomes, aux avant-postes de l’observation du firmament, ont été les premiers, dès les années 80, à lancer l’alerte. Cet inquiétant constat a été confirmé depuis par une succession d’études.
Selon « l’Atlas Mondial de la clarté artificielle du ciel nocturne« , les halos lumineux masquent aujourd’hui la vision de 90% des étoiles dans les métropoles. Mais, les conséquences de l’excès d’éclairage artificiel ne se résument pas à la privation du spectacle des astres, il est aussi une source de perturbations pour les écosystèmes et la santé humaine, et représente un gaspillage énergétique considérable.
Pique-nique nocturne à Meudon
Phénomène trop longtemps ignoré, la pollution lumineuse figure désormais dans le projet de loi relatif au Grenelle de l’environnement, examiné au parlement à partir d’octobre prochain. Cette reconnaissance législative permettra de créer dans le code de l’environnement un nouveau chapitre destiné à réglementer le sur-éclairage.
C’est l’aboutissement d’un combat de longue date pour Nathalie Kosciusko-Morizet qui tient à sensibiliser les élus et le grand public à cet enjeu environnemental encore mal connu. Par ailleurs, afin d’illustrer très concrètement les différentes nuisances et les impacts liés à la débauche de mégawatts, la secrétaire d’Etat organisera, en association avec la Ville de Meudon, l’Observatoire de Paris, l’ADEME et le Muséum national d’Histoire naturelle un pique-nique nocturne sur le site de Meudon, le mardi 23 septembre.
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