EDF a décidé de ne pas surenchérir à l’offre de rachat de MidAmerican Energy Holdings, filiale de Berkshire Hathaway sur Constellation Energy. Le groupe français affirme dans le même temps travailler à d’autres opportunités pour poursuivre son développement outre-Atlantique. Et une contre-offre sur Constellation Energy ne serait pas totalement exclue.
Après l’accord définitif entre Warren Buffett et Constellation pour le rachat de l’électricien américain, au prix de 26,5 dollars par action, soit un montant global de 3,2 milliards d’euros, EDF a « pris acte de cet accord« . Réunis vendredi soir en conseil d’administration extraordinaire, les administrateurs de l’électricien français ont reconnu officiellement la victoire du milliardaire américain dans la prise de contrôle de Constellation Energy, dont il détient moins de 10% du capital.
« EDF prend acte de l’accord intervenu entre son partenaire Constellation Energy et MidAmerican, dont la mise en oeuvre va s’étaler sur plusieurs mois« , a déclaré samedi une porte-parole du groupe français, selon une information publiée dans La Tribune. « Dans ce cadre, EDF continue d’évaluer ses différentes options avec l’objectif de poursuivre son développement dans le nucléaire aux Etats-Unis« , a-t-elle ajouté.
Le groupe de Pierre Gadonneix conserve donc intactes ses ambitions américaines. Malgré tout, cet échec constitue un vrai revers et un contre-temps dans son plan de marché outre-Atlantique. Et si officiellement, EDF prend acte, une contre-offre ne serait pas encore totalement exclue selon Les Echos.
Contre-offre pas totalement exclue
Chez EDF, certains dirigeants seraient favorables en effet à une contre-offre rapide. La somme à débourser oscillerait selon certaines indiscrétions publiées par le quotidien dans une fourchette comprise entre 690 millions et 1,4 milliard d’euros. Pour ce faire, le groupe français aurait besoin d’alliés. On pense naturellement à Exelon, avec qui EDF a déjà signé un accord de coopération, à PPL ou encore FPL.
Mais la solution pourrait également passer par un accord avec le nouveau propriétaire de Constellation Energy. Encore faudrait-il que le vainqueur actuel daigne discuter avec EDF ce qui semble loin d’être évident. Bref, si le groupe français regarde toujours de près le dossier Constellation Energy, le dossier semble plus que jamais compliqué et mal engagé.
Toujours en course pour British Energy
Parallèlement, EDF pourrait cette semaine relever son offre pour l’acquisition de British Energy. L’opération de rachat de l’opérateur britannique aux nombreuses centrales nucléaires, constitue plus que jamais la priorité du groupe français.
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