Les syndicats CGT, CFTC, FO, SUPAP-FSU, l’UCP et l’UNSA ont refusé de siéger au Comité d’Hygiène et de Sécurité (C.H.S) de la Direction des affaires Culturelles de la Ville de Paris, qui devait se tenir jeudi dernier. Le personnel a ainsi été privé d’informations essentielles pour leurs conditions de travail. En effet, cette réunion du CHS devait notamment permettre de présenter officiellement les résultats des mesures effectuées sur les installations Wi-Fi de quatre bibliothèques de la Ville de Paris.
Dans un communiqué de la ville, Anne Hidalgo, première adjointe chargée de l’Urbanisme et de l’Architecture, Christophe Girard, adjoint chargé de la Culture et président du C.H.S, et Maïté Errecart, ajointe chargée des Ressources Humaines, de l’Administration Générale et des mairies d’arrondissement, font part de leur regret de cette entrave au dialogue social.
Pour rappel, la Ville de Paris a, dans le cadre de l’opération « Nouvel élan pour Paris, ville numérique », déployé de nombreux accès Wi-Fi à partir de l’été 2007. Dans ce cadre, l’accès Wi-Fi a été installé dans 59 bibliothèques municipales. Ces bibliothèques sont équipées de matériels Wi-Fi aux caractéristiques techniques identiques à ceux déployés dans d’autres lieux du territoire parisien ou français (gares, universités, aéroports, voire dans les foyers parisiens).
A la rentrée 2007, à la demande des organisations syndicales et dans le cadre d’une réunion du C.H.S de la Direction des affaires Culturelles, il a été accepté que les bornes Wi-Fi de 4 établissements soient désactivées dans l’attente de mesures du niveau de champ électrique.
Des mesures conformes
Des mesures ont été effectuées par des laboratoires indépendants agréés, conformément au protocole de l’Agence Nationale des Fréquences, afin de s’assurer que la Ville de Paris, en tant qu’employeur, respecte la règlementation en vigueur relative aux champs électromagnétiques. Les résultats des mesures effectuées sur les installations Wi-Fi de quatre bibliothèques ont confirmé des niveaux de 80 à 400 fois inférieurs au seuil règlementaire. Par ailleurs, des visites médicales ont été proposées à tous les agents, qui ont signalé des maux liés à la Wi-Fi. Aucune pathologie n’a été diagnostiquée.
La Mairie de Paris estime qu’il est fondamental que les résultats de ces mesures soient présentés et que le débat puisse continuer de se tenir sereinement au sein du C.H.S. C’est pourquoi, la Ville appelle l’ensemble des organisations syndicales à revenir siéger dans le cadre du CHS, dont la mission est de contrôler et d’organiser la mise en ?uvre des règlementations d’hygiène et de sécurité au travail.
Au delà de cette concertation, la Mairie de Paris tient à rappeler qu’elle organisera une conférence citoyenne consacrée au thème des ondes électromagnétiques, dont les résultats sont attendus au plus tard au printemps 2009.
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