Selon le rapport de Toxics Link, une ONG indienne, repris la semaine dernière par le JDD.fr, une grande partie des déchets d’équipements électriques et électroniques des pays industrialisés seraient acheminés vers les pays émergents, en dépit de la Convention de Bâle, qui interdit ce type d’exportation.
Ce sont quelques 20 à 50 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques qui sont produits chaque année dans le monde. En raison de leur teneur en substances toxiques diverses issues des métaux lourds qui les constituent, ces déchets doivent subir un traitement particulier. Ainsi, arrivés en fin de vie, ils doivent être démantelés, déchiquetés et incinérés.
Or, un rapport de l’ONG indienne Toxics Link fait apparaitre qu’une bonne partie de ces déchets seraient exportés vers des pays émergents. Ainsi, l’ONG cite le chiffre de 70% des D3E traités à New Delhi qui proviendraient des pays industrialisés.
La Convention de Bâle interdit pourtant ce type d’exportation depuis 1989. Ces exportations sont donc tout à fait illégales. Néanmoins, de nombreux pays n’ont pas ratifié cette convention. C’est notamment le cas des Etats-Unis.
Une activité économique non règlementée
Le problème résultant d’une telle pratique tient au fait que de nombreux pays émergents comme l’Inde ou même la Chine ne disposent pas de réglementations entourant le recyclage de ce type de déchets qui peuvent s’averer toxiques pour la santé ou pour l’environnement. Le quotidien cite ainsi l’exemple de la rivière chinoise Lianjiang, située non loin d’une usine de retraitement des déchets et qui présente un taux de concentration en plomb 2.400 fois supérieur au taux préconisé par l’OMS.
S’il est vrai que cette activité constitue une véritable manne économique pour ces pays, les pays industrialisés doivent néanmoins veiller à ne plus considérer les pays émergents pour leurs poubelles.
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