UFC-Que Choisir ne lâche pas la pression sur le Syndicat des eaux d’Ile-de-France, le Sedif, qui étudie actuellement le renouvellement du contrat de fourniture d’eau qui le lie à Veolia.
Le contrat qui lie Veolia au Sédif depuis 1962 est en cours de renouvellement. D’un montant annuel supérieur à 300 millions d’euros, ce contrat est l’un des plus importants de Veolia en Europe. Ainsi, le 11 décembre prochain, les 144 maires membres du Sedif décideront si oui ou non, le service de distribution d’eau basculera à compter du 1er janvier 20111 en régie municipale ou fera à nouveau l’objet d’une délégation de service public. Si cette dernière option est retenue, un appel d’offres sera alors lancé.
L’association de défense des consommateurs, UFC-Que-Choisir met la pression sur le Sedif, dénonçant le contrat actuel ce Veolia, l’accusant d’être 30% trop cher. L’association estime de surcroit que près de 18 millions d’euros pourraient être économisés sur les 38 millions d’euros de la « rémunération officielle de Veolia« .
80 à 90 millions d’économies
Au total, UFC-Que-Choisir estime que ce sont 80 à 90 millions d’euros qui pourraient être économisés à l’occasion de la cessation du contrat entre le Sedif et Veolia, ce qui représenterait une baisse de 50 euros sur la facture des ménages concernés. Mais Philippe Knusmann, le directeur général des services du syndicat tient à être prudent. « On peut toujours faire des économies, mais attention à ne pas se lancer dans du ‘low-cost’. L’UFC-Que-Choisir a notamment pointé de 30 à 40 millions d’euros à économiser sur la distribution. Elle dénonce les coûts de réparation des fuites mais aussi de maintenance du réseau, d’inspection, de ‘supervision« .
UFC-Que-Choisir plaide alors pour « un Grand Paris de la production d’eau« , mutualisant les usines de la région parisienne, le plus souvent en surcapacité, pour faire baisser les prix. Cette idée a également été soulevée par André Santini, le président du Sédif.
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