Dans le cadre de ses activités d’enquête, le régulateur américain sur les matières premières a annoncé en début de semaine mettre sous surveillance les marchés pétroliers en raison de la très forte volatilité des cours depuis plusieurs jours et notamment pendant la folle séance de lundi dernier à New York.

La Commodity Futures Trading Commission (CFTC) a précisément annoncé lundi s’intéresser de près aux mouvements très importants sur les marchés pétroliers. En étroite collaboration avec NYMEX, le régulateur américain a indiqué veiller à contrôler toute éventuelle manipulation dans cette volatilité extraordinaire des cours du pétrole depuis plusieurs jours et notamment lundi dernier.

Même si le calme semble revenu depuis mardi sur les marchés pétroliers, les cours du brut ont connu des séances incroyables à New York. Dans les dernières heures de la séance de lundi dernier, les cours à terme du pétrole américain se sont ainsi envolés dans des proportions jamais vues.

+ 27 dollars en quelques heures

Concrètement, lundi 22 septembre, les prix du baril pour la livraison la plus rapprochée, c’est-à-dire celle d’octobre, ont ‘sauté » d’un plus bas de 103,35 dollars à un plus haut de 130 dollars. En quelques heures, les cours ont grimpé de 27 dollars. Une situation tellement incroyable que la cotation a été stoppée quelques minutes. La folle séance s’est finalement terminé sur un cours de 120,92 dollars, en hausse tout de même de plus de 16 dollars.

Une volatilité suffisamment suspecte pour alerter le régulateur américain. Car il est difficile d’expliquer cette journée par la simple loi de l’offre et de la demande physique de pétrole. Cette subite flambée du baril à New York est avant tout la conséquence du jeu de certains traders. A ce titre, Stephen J. Obie, Directeur de la CFTC a précisé que la CFTC analysera si les marchés n’ont pas subi de manipulation illégale.

Dans le cadre de son enquête, la CFTC peut contraindre tout acteur à témoigner, sous serment, et à produire toute information nécessaire à son enquête.