Le Parlement européen se félicite de la conclusion en 2006 de l’accord international sur les bois tropicaux (AIBT), mais estime toutefois que les résultats obtenus sont très en deçà de l’effort nécessaire pour lutter contre la régression des forêts tropicales.
Dans son communiqué, le Parlement rappelle que l’impact de la déforestation et ses conséquences tant sur le changement climatique que sur la biodiversité suscitent une inquiétude grandissante.
Dans une résolution adoptée hier à une large majorité par 616 voix pour, 9 contre et 10 abstentions, les députés invitent la Commission et les États membres à :
– accroître sensiblement les ressources financières consacrées aux efforts pour conserver et exploiter d’une manière écologiquement responsable les forêts tropicales ;
– appuyer les initiatives visant à renforcer la gouvernance et les capacités dans le domaine environnemental ;
– encourager les filières économiquement viables susceptibles de remplacer l’exploitation forestière, l’exploitation minière et les pratiques agricoles destructrices.
Bonne gouvernance et lutte contre la corruption
Les politiques de marchés publics devraient imposer que le bois et les produits dérivés proviennent de sources légales et durables, « en sorte d’appuyer l’engagement concret des autorités publiques à pratiquer la bonne gouvernance dans l’exploitation forestière et à lutter contre la corruption ».
L’attribution de labels, qui donne aux consommateurs la garantie que le bois qu’ils achètent non seulement est d’origine légale, mais aussi provient de forêts exploitées d’une manière durable, peut compléter utilement les accords internationaux à la condition que les labels fassent l’objet d’une vérification par des organismes indépendants, estiment les députés.
Les députés soulignent aussi que le projet d’accord commercial avec les pays de l’Asie du Sud-Est revêt à cet égard une importance particulière et que tout accord doit comporter un chapitre substantiel consacré au développement durable, dans lequel sont abordés les problèmes de la préservation des forêts ainsi que de la lutte contre l’exploitation illégale et contraire au développement durable.
Impliquer davantage le Parlement
La résolution souligne que l’accord requiert l’avis conforme du Parlement au titre de l’article 300, paragraphe 3, deuxième alinéa, du traité CE et estime que « le Conseil et la Commission devraient accueillir favorablement le surcroît de légitimité et d’acceptation par l’opinion qui découlerait d’une implication plus marquée du pouvoir parlementaire ».
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