Après l’annonce du rejet du plan de sauvetage Paulson par la Chambre des représentants américains, les cours du brut ont plongé. Les marchés pétroliers anticipent une croissance en berne et une consommation mondiale en baisse.
Le rejet annoncé hier du plan Paulson de sauvetage des banques par la Chambre des représentants américains a fait flanché le cours du pétrole. Déjà en fort recul en séance en raison de la hausse du dollar, le prix de baril de « light sweet crude » pour livraison en novembre chutait à New York vers 21 h 15 (heure de Paris), de 10,52 dollars, à 96,37 dollars. Au même moment, à Londres, le baril de brent de la mer du Nord perdait 9,56 dollars, à 93,98 dollars.
Dans ce contexte mondial très pessimiste, les analystes envisagent une révision à la baisse des prévisions de croissance économique. La demande de pétrole pourrait faire les frais de ce ralentissement général de l’économie mondiale. Au-delà du pétrole, c’est l’ensemble des matières premières qui devraient être touchées par cette consommation en berne.
Hausse du dollar et production US relancée
Au-delà des perspectives inquiétantes de l’économie mondiale, les marchés pétroliers subissent également la hausse du cours du dollar, et parallèlement la baisse de l’euro. La monnaie unique européenne est tombée à 1,4302 dollar hier. cette baisse de l’euro et ce renchérissement du dollar devraient limiter les acquisitions de matières premières en dollars, notamment issues de la zone euro.
Enfin, la production pétrolière américaine revient progressivement à la normale. Affaiblis par le passage successif d’ouragans dévastateurs, les infrastructures de forage situées notamment dans le golfe du Mexique sont peu à peu réouvertes en réinjectant de nouveau sa production sur les marchés.
Commentaires récents