Jeudi dernier, le quotidien « Le Monde » révélait qu’une étude menée par l’équipe du Pr Marc Tardieu avait montré que l’un des vaccins contre l’hépatite, Engerix B, semblait associé chez l’enfant à une augmentation du risque de développer une sclérose en plaques trois ans plus tard.
Selon le quotidien, le risque serait ainsi multiplié par 1,74. Cette révélation a relancé une polémique récurrente autour de cette vaccination. Le professeur Didier Houssin, Directeur général à la Santé, tient à préciser que « aujourd’hui, il n’y a pas de remise en cause de la recommandation vaccinale« . Néanmoins, il a « enclenché une analyse pour mesurer la portée » de cette étude.
Pour Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations, « si on torture les chiffres, on finit toujours par les faire parler« . Il ajoute de surcroit que les experts « sont unanimes à dire que cette étude, sur le plan méthodologique, n’est pas acceptable« . Ainsi, un premier groupe d’épidémiologistes s’est déjà penché sur la méthodologie de l’étude et un compte-rendu de ce travail sera examiné la semaine prochaine par la commission de pharmacovigilance de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, l’Afssaps.
Etudes précédentes rassurantes
Des études précédentes de l’équipe du professeur Tardieu avait révélé qu’il n’existait aucun lien entre vaccination et sclérose en plaques. Pour rappel, la vaccination contre l’hépatite B est recommandée en France pour tous les enfants entre l’âge de 2 mois et 13 ans, ainsi que pour les populations à risques, toxicomanes, infirmières…
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