Le bruit n’est pas considéré par les Français comme un réel enjeu de santé publique. C’est l’un des principaux constats du premier Baromètre santé environnement publié par l’Institut National de Prévention et d’Education pour la santé.
Le premier Baromètre santé environnement de l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé, réalisé dans le cadre du Plan National Santé Environnement (PNSE) montre que le bruit n’est pas considéré comme un réel enjeu de Santé Publique puisque seuls 20,3 % des Français considèrent que le bruit constitue un risque très élevé pour la santé ; et que certains s’exposent volontairement à une musique forte sans précaution particulière (écoute de baladeurs à un volume élévé ou fréquentation de concerts ou de discothèques).
Pourtant, le bruit figure parmi les nuisances ressenties dans la vie quotidienne : 14,6 % sont gênés en permanence ou souvent par le bruit à leur domicile, 39,7 % des actifs occupés déclarent que leur lieu de travail est bruyant. Au total, un Français sur quatre (25,3 %) déclare avoir déjà ressenti les effets du bruit ambiant sur sa santé.
A leur domicile, 26,9 % des personnes interrogées sont gênés par les bruits liés à la circulation routière et 22 % par les bruits de voisinage (conversations, cris, pas, télévision, musique, aboiements, appareils électroménagers…). Les deux roues (9,2 %), les autres bruits émanant de la rue (commerces, chantiers…) (9 %), les avions (5,3 %) et les trains (2,8 %) sont ensuite cités comme source de nuisances.
Au travail, 75 % des ouvriers de l’industrie estiment que leur environnement de travail est bruyant, contre 17,1 % des professions libérales. Les expositions au bruit au travail et au domicile se cumulent. Les personnes qui travaillent dans un environnement bruyant vivent aussi plus souvent dans des logements collectifs exigus à proximité d’installations bruyantes.
Concerts et discothèques sans précaution
8 % des personnes interrogées déclarent utiliser un baladeur au moins plusieurs fois par semaine. Près d’un tiers d’entre eux (29,5 %) l’écoute fort ou très fort. Un jeune âgé de 18 à 25 ans sur dix écoute son baladeur à un volume sonore élevé.
Au cours des douze derniers mois, 48,8 % des personnes interrogées sont allés à un concert, en discothèque ou ont joué de la musique à un volume sonore et élevé ; parmi elles plus des trois quarts (78,3 %) n’ont pas pris de précaution particulière pour se prémunir du bruit (baisser le son, utiliser des protections auditives, s’éloigner des sources de bruit).
L’exposition à la musique amplifiée sans précaution en concert, en discothèque, ou en jouant soi-même concerne les mêmes personnes que l’usage régulier d’un baladeur à un volume sonore élevé. Les personnes estimant travailler dans un environnement bruyant sont aussi celles qui s’exposent le plus souvent à de la musique amplifiée.
Plutôt bien informés sur les dangers pour la santé
Deux tiers des personnes interrogées (66,1 %) s’estiment plutôt bien informés des éventuels effets du bruit sur la santé. 66,9 % des interviewés estiment que c’est à chacun d’entre nous de lutter contre le bruit ; et six personnes sur dix (60,4 %) sont prêtes à payer 10 % plus cher des appareils ménagers moins bruyants pour améliorer la qualité de leur environnement et de leur santé.
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