Selon la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), la nappe phréatique située autour du site nucléaire du Tricastin à Bollène dans le Vaucluse serait polluée.
Des prélèvements réalisés par l’Institut de radioprotection et de sureté nucléaire, l’IRSN, autour du site du Tricastin et présentés vendredi par la Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur la Radioactivité, révèleraient une teneur en uranium autour du site qui oscillerait « entre 10 et 30 microgrammes par litre« .
Roland Desbordes, le président de la Criirad expliquait lors de la conférence de presse de vendredi que « selon les normes de l’OMS, un adulte peut supporter un maximum de 15 microgrammes par litre d’eau, tandis que la tolérance pour les enfants et les femmes enceintes est encore moindre« . Pour la Criirad, la teneur en uranium des prélèvements réalisés représenterait donc un danger potentiel pour la population qui consommerait l’eau contaminée.
Infractions à la loi 2006
Néanmoins, il semblerait que cette pollution ne soit pas lié aux récents incidents de la centrale du Tricastin. En effet les analyses montrent que la pollution de cette nappe remonterait à plus de trente ans et des opérations de tentatives de dépollution de cette anppe ont déjà échoué. Pour la Criirad, la Socatri prend « l’habitude » de ne pas respecter les limites de rejets radioactifs dans l’atmosphère.
La Commission a décidé de déposer une plainte à l’encontre de la filiale d’Areva pour infractions à la loi de juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire.
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