Le quotidien Ouest-France revient aujourd’hui sur le détournement des Français des eaux minérales vers l’eau du robinet, un phénomène qui résulte des nombreuses campagnes de sensibilisation menées par les diverses associations écologiques. A tel point que l’an dernier, les ventes de machine à gazéifier l’eau du robinet ont explosé, détrônant ainsi le GPS.
Les campagnes menées par les diverses associations écologiques ont porté leurs fruits. Désormais, deux tiers des Français disent préférer l’eau du robinet et 71% la juge « bonne ». Pour Claire Osadtchy, d’Agir pour l’environnement, ce phénomène serait également du « à l’opacité de l’industrie des eaux minérales. Elle ne dit pas tout, notamment sur la présence d’antimoine« , un composant minéral toxique.
L’association fait également valoir l’argument économique, « l’eau du robinet coute 200 à 300 fois moins cher« . Et en cette période de crise économique, tout compte.
Réaction commune des embouteilleurs
Face à cette situation de crise, les embouteilleurs d’eaux minérales tentent de réagir. Ainsi, la Chambre syndicale des eaux minérales, CSEM, a lancé une campagne de promotion collective. « Nous voulons rappeler aux consommateurs la qualité naturelle de nos eaux préservées de toute pollution » explique Béatrice Adma, délégué générale de la CSEM.
Mais attention aux effets pervers du phénomène. Afin de rendre l’eau du robinet bonne et parfaitement potable pour le consommateur, les grands groupes en charge de la distribution dans les villes ont recours à des traitements sévères et donc plus couteux. Ainsi, la privatisation de la distribution d’eau dans les grandes villes s’accompagne le pus souvent d’une hausse des tarifs de 30%.
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