Alors qu’il vient d’être nommé à la tête de la Copacel, la Fédération française des papetiers, Gérard Bontemps entend bien s’attaquer en priorité aux quotas d’émissions de CO2 du secteur. Pour ce faire, il se lance dans une vaste opération de lobbying.
« La Tribune » est revenue hier sur le combat mené par le nouveau leader de la Copacel. Selon ce patron de l’entité française du canadien Tembec, les quotas de CO2 font peser une menace sur l’industrie papetière. « Si le dispositif prévu pour la période 2013-2020, coûterait au total 467 millions d’euros aux papetiers français, soit 7,8% de leur chiffre d’affaires estimé. Or, la marge brute de l’industrie s’est établie à 5% en 2006, un peu plus en 2007 » explique-t-il dans le quotidien financier.
Menace de délocalisation
Gérard Bontemps brandit alors la menace de la délocalisation, et ce, vers des pays moins regardant d’un point de vue environnemental. Il demande alors que « la proposition de directive mentionne l’industrie papetière dans la liste des secteurs intensifs en énergie relevant d’une allocation gratuite » de quotas. Mais ce principe de gratuité fait encore débat à Bruxelles.
Par ailleurs, le projet de loi Grenelle prévoit de réduire de 50% sa consommation de papier d’ici à 2012. Ce à quoi le nouveau leader de la Copacel réplique, et « pourquoi pas les gommes et les crayons ?«
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