Les 1er et 2 octobre derniers, la ville de Lorient a accueilli la deuxième rencontre organisée par le réseau national Compost plus. L’objectif était de réunir les acteurs de la filière biodéchets répartis sur l’ensemble de l’Hexagone, afin qu’ils partagent leurs connaissances et leurs expériences au travers de conférences et de réunions de travail.
Initié par le Syndicat Centre Hérault, structure intercommunale de traitement des biodéchets située en Languedoc-Roussillon, le réseau national Compost plus est un réseau autour de la collecte et du traitement des biodéchets. Il regroupe plusieurs collectivités engagées et dynamiques sur ce sujet, dont Cap l’Orient. Lorsque la décision d’organiser un deuxième colloque a été prise, la Communauté d’agglomération s’est proposée pour l’accueillir.
Durant deux jours, les interventions ont porté sur la collecte et la gestion des biodéchets ainsi que sur la qualité et les débouchés du compost. La visite de l’installation de compostage et de stabilisation des déchets ménagers de Cap l’Orient était également inscrite au programme. Ce rendez-vous est l’occasion pour Cap l’Orient de faire le bilan sur ses chiffres de collecte proches des maximales et ceux des biodéchets en net progrès.
Le tri des déchets se porte bien sur le territoire de l’agglomération et Cap l’Orient poursuit son engagement dans la gestion et la valorisation des déchets. Depuis 2002, sur le territoire de Cap l’Orient, tous les moyens sont engagés pour favoriser la collecte sélective des déchets : le porte à porte (les trois poubelles : verte, bleue, jaune), l’apport volontaire de verre et des journaux et les déchetteries (10 sur le territoire). Grâce à la participation et à l’implication des habitants de l’agglomération, la qualité des produits triés est bonne et permet leur réelle valorisation dans les filières du recyclage.
Le choix de la valorisation
Parce qu’ils sont biodégradables, les déchets organiques (ou biodéchets) exigent une collecte et un traitement spécifiques. Garante de cette filière sur son territoire, Cap l’Orient met en ?uvre les moyens nécessaires (bacs dédiés, composteurs individuels, bioseaux, sacs biodégradables…) à leur valorisation.
6 191 tonnes en 2006, 6 633 tonnes en 2007… C’est la quantité totale de biodéchets que les dix-neuf communes de Cap l’Orient ont transféré à Adaoz, La tendance à l’augmentation des tonnages semble se confirmer : + 7,1% en 2007 et sur les neuf premiers mois de cette année 5 320 tonnes (soit près de 10% par rapport à la même période de 2007) ont déjà été récoltés. En terme de qualité, la collecte des biodéchets reste très satisfaisante avec des taux d’indésirables très faible (de 1 à 5% du poids) pour l’ensemble de l’année ce qui montre la bonne compréhension du tri par les habitants. En effet, 70 kg de déchets par an et par habitant sont des déchets biodégradables et pourraient être jetés dans la poubelle verte. Aujourd’hui, 50 % de ces biodéchets sont valorisés en compost.
En 2007, l’augmentation nette des biodéchets est notamment due à la mise à disposition des habitants de la Communauté d’agglomération de sacs biodégradables tout au long de l’année (disponibles gratuitement dans les dix déchetteries du territoire). Ceux-ci permettent de lever quelques réticences. Par le passé, certains résidents hésitaient à mettre leur biodéchets dans la poubelle verte sans protection. Pour d’autres, la perspective de nettoyer souvent le bac ou la poubelle verte représentait le principal frein au tri.
Chaque année, environ 2 500 tonnes de compost sont produites. L’intégralité est commercialisée auprès d’une vingtaine d’agriculteurs de l’agglomération et mise à disposition des communes pour leurs espaces verts. Le compost produit est conforme aux exigences de la norme européenne écolabel (voire à la norme de l’agriculture biologique). La très bonne qualité du compost produit est obtenue grâce aux nouveaux équipements de compostage mais également et surtout grâce aux « habitants-trieurs ». Et les quantités produites peuvent encore augmenter en favorisant l’adhésion de tous à ces gestes de tri.
Performances proches des maximales
Les tonnages d’emballages propres et secs ont augmenté d’environ 9%, principalement sur le flux cartons. Aux 6 085 tonnes collectées en porte à porte, il faut ajouter 60 tonnes de bouteilles plastiques collectées en apport volontaire dans les aires grillagées installées sur le territoire de Cap l’Orient (environ 30 aires grillagées encore existantes).
Le taux de refus est compris entre 16 et 19 % des collectes sélectives d’emballages (hors collecte en apport volontaire des journaux-magazines) ce qui est tout à fait conforme à la moyenne. Le taux de refus global (emballages et journaux-magazines) est de l’ordre de 12% (environ 5% de refus pour le flux journaux-magazines). Les performances obtenues sur le flux emballages propres et secs sont remarquables tant quantitativement que qualitativement.
Déchets ménagers résiduels
Après les fortes diminutions observées depuis la mise en place de la collecte sélective en 2002, on peut constater que le tonnage de déchets ménagers résiduels collecté en porte à porte a tendance à se stabiliser depuis 2004 avec toutefois une légère tendance à la baisse cette année.
Les tonnages collectés en 2007 stagnent puisqu’ils constituent la quasi totalité du gisement. Les résultats obtenus sont très supérieurs à la moyenne nationale et la marge de man?uvre en terme de taux de captage supplémentaire paraît désormais très faible.
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