Depuis lundi et jusqu’à jeudi, Monaco accueille des scientifiques du monde entier pour un Symposium sur l’acidification des mers. Depuis le début de la Révolution industrielle, l’acidité des océans a augmenté de 30% avec des conséquences encore mal connues.
L’acidification des océans connaît une évolution extrêmement rapide et inquiétante. Quelles sont les implications à long terme de ce processus qualifié d’acidification des océans ? Le 2ème Symposium sur l’océan dans un monde trop acide, qui se tient actuellement jusqu’au 9 octobre au Musée océanographique de Monaco, examine cette question de plus en plus pressante.
L’acidification – consécutive à l’absorption par l’océan de quantités croissantes de dioxide de carbone (CO2) produit par l’activité humaine – est une réalité. Mais ses effets sur les écosystèmes marins restent mal connus. Le Symposium entend fournir un forum multidisciplinaire qui fera le point sur ce que l’on sait du phénomène et définira des priorités pour les recherches à venir.
Le symposium fait suite à une première conférence, organisée par la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO et le Comité scientifique pour les recherches océaniques (SCOR) en mai 2004, qui est considérée comme un tournant dans la prise en compte de ce phénomène et qui a été le point de départ de nouvelles grandes recherches en Europe et aux Etats-Unis. C’est au cours de cette conférence que les chercheurs ont décidé d’utiliser l’expression « acidification des océans ».
Des intervenants du monde entier
Le nouveau symposium réunit des intervenants venus d’Allemagne, d’Australie, des Bermudes, du Canada, d’Espagne, des Etats-Unis, de France, d’Islande, d’Israël, du Japon, de Monaco, des Pays-Bas, de Norvège, du Royaume-Uni, de Suède et de Suisse, afin de faire le point sur notamment les futurs scénarios de l’acidification des océans, l’acidification des océans lors des époques géologiques antérieures, les mécanismes de calcification, les impacts de l’acidification sur les organismes à squelette calcaire, les impacts concernant le cycle alimentaire, les effets physiologiques, les processus d’adaptation et de microévolution, etc.
Placé sous le patronage du Prince Albert II de Monaco, le symposium est organisé par la COI, le SCOR, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et le Programme international géosphère-biosphère (PIGB).
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