Au premier jour de l’examen du projet de loi Grenelle 1 hier, Jean-Louis Borloo a appelé les députés à s’engager dans un changement de stratégie « lourd et irréversible ». L’ambition « verte » annoncée par le gouvernement Fillon il y a maintenant un an passe au révélateur parlementaire.
Le projet de loi « Grenelle 1 » qui est actuellement examinée à l’Assemblée, vise à rappeler les grandes orientations et les objectifs à long et moyen terme adoptés lors du Grenelle de l’environnement, ainsi que les leviers pour y parvenir. Tous les acteurs, scientifiques, associatifs, industriels ou politiques de ce Grenelle se disent particulièrement attentifs à cet examen parlementaire.
Lors de son discours d’introduction, le ministre de l’Ecologie déclarait hier, que « bien sûr, on trouvera toujours des commentateurs pour dire qu’on ne va pas assez vite. Et inversement, des gens pour dire qu’on va beaucoup trop vite. Ces interrogations ne doivent pas nous détourner de nos objectifs » (…) C’est un changement de stratégie lourd, irréversible, que je vous propose aujourd’hui« .
Des débats qui promettent d’être houleux
Jean-Louis Borloo a également souligné que l’ensemble des chantiers proposés dans ce projet de loi représentaient « plus de 400 milliards d’euros d’investissements injectés dans notre appareil de production industrielle d’ici 2020« .
Les débats, qui devraient durer deux semaines, promettent d’être houleux, notamment autour de l’amendement Ollier qui, s’il était adopté, modifierait la définition du seuil énergétique pour les constructions neuves, favorisant de fait les équipements de chauffage électrique.
Néanmoins, s’agissant de l’épineux problème du financement, les députés devront attendre d’avoir connaissance du projet de loi « Grenelle 2 ». Son texte devrait être transmis très prochainement au Conseil d’Etat.
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