Lors des 7ème Rencontres de l’ingénierie, organisées le 2 octobre dernier par Syntec-Ingénierie, l’Andra a terminé 2ème ex-aequo au Grand prix national de l’Ingénierie 2008 pour son laboratoire de Bure. Ce grand prix récompense chaque année des ingénieurs pour la conception et la mise au point d’un projet remarquable.

Les quatre ingénieurs de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs en charge de la réalisation du laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne ont donc été récompensés ex-aequo avec les équipes responsables de la réalisation de la route des Tamarins dans l’île de la Réunion, derrière un ingénieur de la société Systra récompensé par le 1er prix pour la conception et la direction du projet du métro de Dubaï.

Le laboratoire de recherche souterrain de Bure a été creusé à 500 mètres de profondeur pour mener des études sur la faisabilité d’un stockage géologique profond des déchets radioactifs de haute activité et de moyenne activité à vie longue. Outil scientifique unique, il dispose de plus de 500 m de galeries souterraines et constitue un atout précieux pour l’Andra permettant l’observation in situ du Callovo-Oxfordien, couche argileuse vieille de 150 millions d’années environ.

Objectif 2025

Les expérimentations souterraines se poursuivent et de nouvelles galeries sont creusées. Un système d’acquisition et de gestion des données performant permet aux scientifiques de l’Andra et à leurs partenaires d’obtenir des données à distance et de suivre leur évolution en temps réel. Les résultats obtenus dans le laboratoire contribueront à la préparation du dossier de demande de création du centre de stockage, dont la mise en service pourrait avoir lieu en 2025 après instruction de cette demande en 2015.

En parallèle et à la demande du Ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, Jean-Pierre Finance, Président de l’Université Henri Poincaré de Nancy, pilote une réflexion sur la transformation du Laboratoire en Très Grande Infrastructure de recherche afin de permettre son ouverture à l’ensemble de la communauté scientifique.