Le gouvernement japonais a donné son accord pour la mise en place d’un marché du crédit carbone. Ainsi, les firmes japonaises volontaires peuvent depuis mardi dernier, adhérer au système et fixer elles-mêmes leurs objectifs de réduction de gaz à effet de serre.
Le gouvernement espère l’adhésion d’un millier de firmes qui pourront alors échanger des quotas qu’elles se sont fixées. Les autorités vont donc enregistrer les demandes des sociétés puis, les niveaux d’émission avancés par les entreprises. De nombreuses entreprises restent cependant résistantes à toute idée de contrainte carbone, même dans le cadre d’un marché.
Ce projet, censé être entièrement opérationnel d’ici 2009, devrait être le plus important marché d’émissions de l’archipel, même si certains estiment qu’il est insuffisant pour permettre une véritable baisse des GES. Si dans le cadre du protocole de Kyoto, le Japon s’est engagé à réduire ses émissions globales de 6% sur la période 2008-2012, par rapport au niveau de 1990, les chiffres montrent qu’il est toujours, en 2007, à 6% au-dessus du niveau de 1990.
La mise en place d’un marché du carbone est donc un premier pas dans la lutte contre les émissions de GES nippone. Les industriels japonais, s’ils regardent ce qui ce fait en Europe par exemple, pourront constater que le marché du carbone ne connait pas la crise, et que la tonne de CO2 s’échange à près de 21 euros, soit un recul de seulement 4% par rapport au début de l’année.
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