La crise financière pourrait retarder voire compromettre le contrat à long terme prévu entre EDF et Exeltium, le consortium créé par de grands industriels français. Les négociations actuellement en cours pour l’obtention d’un prêt de 3,7 milliards d’euros auprès des banques se révèleraient plus compliquées que prévu, selon une information du quotidien Les Echos.
Créé en 2006 par Arcelor, Alcan, Air Liquide, Rhodia, Arlema, Solvay, et UPM-Kymene, Exeltium regroupe des groupes très gourmands en énergie. Après avoir signé en janvier 2007 un contrat de longue durée avec EDF qui assure à ses membres un tarif privilégié d’environ 37 euros par mégawattheure, Exeltium avait craint un temps le blocage de cet accord par les autorités européennes pour pratique anti-concurrentielle.
Après l’accord de Bruxelles en juillet dernier, moyennant quelques aménagements, l’horizon semblait enfin dégagé. La tornade financière pourrait bien mettre à mal ce projet. Reconnaissant un certain retard à l’allumage, Laurent Chabannes, président d’Exeltium « notre perspective est maintenant de lever les fonds début février pour un démarrage début mars« . Et comme le souligne Les Echos, cet accord représente un enjeu majeur pour les membres du consortium.
13 milliards d’euros
D’un montant global de 13 milliards d’euros, le contrat permettrait d’assurer aux gros consommateurs de l’industrie ou de la chimie un tarif protégé et constant inférieur à 40 euros le mégawattheure au lieu d’un prix de marché aléatoire et actuellement proche des 100 euros. L’enjeu est de taille pour des industries qui consacrent 10 à 20% de leur budget à la charge énergétique.
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