Selon une nouvelle étude présentée par Greenpeace hier à Berlin, investir massivement dans les énergies renouvelables serait non seulement utile dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique mais surtout économiquement rentable en cette période de crise où la récession menace.
Pour Olivier Schäfern directeur du Conseil européen des énergies renouvelables, co-auteur de l’étude, interrogé lors de sa conférence de presse, « il y a une tendance au sein de l’UE à freiner le débat sur le changement climatique, comme l’Italie et la Pologne qui affirment ne plus avoir d’argent à cause de la crise financière. C’est vraiment penser à court terme« . Or, « cette crise financière va passer, la crise climatique non » et « elle touchera le monde avec une gravité incomparable« .
Selon le rapport présenté par Greenpeace International et intitulé « Révolution énergétique : une vision d’une énergie mondiale durable », un investissement mondial de 9 milliards de milliards de dollars dans les énergies renouvelables permettrait l’émergence d’une industrie très rentable et la réduction des émissions de CO2 . Si cette somme parait impressionnante, les auteurs précisent qu’il faut mettre dans la balance le fait que d’ici 2030 plus de 18 milliards de milliards de dollars de dépenses en énergies fossiles auront été économisées dans le seul secteur de l’électricité.
« Changer de manière de penser »
Ainsi, les auteurs incitent les politiques à profiter de la crise pour « changer de manière de penser » et « poser les bases et le cadre » d’un investissement massif dans ces énergies qui ne souffrent « ni d’une limite de ressources, ni d’une volatilité des prix« .
« En multipliant l’utilisation des énergies renouvelables par quatre, non seulement dans le secteur de l’énergie, mais aussi dans celui des transports et du chauffage, nous pouvons diviser par quatre les émissiosns de CO2 par personne et par an d’ici 2050« , ajoute Sven Teske de Greenpeace. Néanmoins, une des conditions indispensables est que les pays en développement et émergents comme la Chine et l’Inde y aient accès.
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