Une étude universitaire sollicitée par l’organisation écologiste Greenpeace révèle que la reprise de l’autorisation par la France de la culture du maïs génétiquement modifié engendrerait la disparition des filières sans OGM.
Selon cette étude du Centre de recherche et d’étude en gestion de l’Université de Pau, « les cultures ayant des cahiers des charges stricts sur les OGM ( c’est à dire avec un seuil de présence tolérée inférieur à 0,1%) sont amenés à disparaitre dans les zones de cultures de maïs GM et celles ayant un seuil de présence fortuite (accepté jusqu’à 0,9%) pourraient suivre, avec de nouvelles contraintes« .
Le CREG poursuit qu’il serait alors « difficile d’obtenir un chiffre de synthèse » sur les éventuels surcoûts estimés. Ce surcoût pourrait cependant évoluer entre 5 et 37 euros par tonne de maïs non GM produit.
La culture du maïs bio impossible
S’agissant du maïs bio, c’est à dire ne contenant aucune trace d’OGM, sa culture dans une zone de maïs GM serait tout simplement impossible, « le risque économique de déclassement de la production est également extrêmement fort« .
Pour Arnaud Apoteker de Greenpeace France, « cette étude prouve pour la première fois que certaines filières sont condamnées et que d’autres devront assumer un surcoût important : le régime du « pollué-payeur » est mis en ?uvre aux profits des industriels de l’agrochimie« .
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