Au moment même où le Haut comité rend un rapport plus rassurant sur la sécurité des installations nucléaires françaises, tout en demandant un renforcement de la transparence, le Réseau « Sortir du nucléaire » dénonce la communication « lénifiante » des pouvoirs publics, suite à la fuite de Bore survenue sur le site du Tricastin, et provenant de l’usine Eurodif-Areva.
Une fuite d’eau borée a été signalée vendredi dernier sur le site du Tricastin, à l’usine Eurodif. Selon l’Autorité de Sûreté Nucléaire, cette fuite non radioactive ne nécessite pas de mesures de protection de la population. La Préfecture de la Drôme a livré des informations officielles sur l’incident « Dans la Gaffière, à la limite du site, le prélèvement effectué à 18 heures, faisait état d’un taux de 0,2 milligrammes de bore par litre, soit en deçà de la norme sanitaire de potabilité qui est de 1 milligramme par litre« .
Pour l’association l’heure et la durée de la fuite ne sont pas révélés : la contamination a pu être bien plus forte que le chiffre annoncé officiellement. D’autre part, une contamination est dangereuse même si elle est « en deçà de la norme sanitaire de potabilité« . Il est injustifiable de faire passer cette norme comme une forme d’autorisation de contaminer jusqu’à cette limite.
Enfin, selon le Réseau « Sortir du nucléaire », il n’est pas impossible que de fortes concentrations de Bore existent ici où là et en particulier dans les puits des personnes privées, comme ce fut le cas après la fameuse fuite d’uranium du 7 juillet.
Pollution chimique
D’autre part, les pouvoirs publics ont précisé qu’ « il s’agit là d’un événement à caractère chimique et non radioactif » comme si cela rendait la pollution plus acceptable, note les écologistes. Pour le réseau militant, « il est avéré que l’industrie nucléaire est un des pires pollueurs chimiques de France, avec des conséquences non connues… puisque aucune étude globale n’a été menée sur cette question« .
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