EDF confirme le démarrage en 2012, comme prévu, du réacteur de technologie EPR actuellement en construction à Flamanville en Normandie. Une pierre dans le jardin d’Areva, et surtout un démenti cinglant au propos d’Anne Lauvergeon qui avait affirmé hier que le début du réacteur normand aurait un an de retard.
Selon un communiqué de l’électricien, EDF et Bouygues ont en effet pris toutes les dispositions nécessaires pour gérer les aléas de génie civil inhérents à l’ampleur de ce projet. Dans ce cadre, il est prévu en particulier de renforcer les équipes du chantier qui vont évoluer de 1.200 à 1.500 personnes d’ici la fin de l’année.
Compte tenu des difficultés techniques rencontrées lors du creusement du puit à terre de l’ouvrage de rejet, EDF a en outre décidé, la semaine dernière, de recourir à une nouvelle technique de creusement par tunnelier afin de réaliser cette opération dans un délai compatible avec le planning initial. Enfin, EDF rappelle avoir engagé des actions en interne et auprès de ses prestataires pour renforcer la qualité de la surveillance et du contrôle de l’ensemble du chantier.
Interviewé mercredi matin sur France Inter, la présidente d’Areva, Anne Lauvergeon, avait précisé que l’EPR normand serait mis en service en 2013, soit avec un an de retard sur le calendrier initial. « C’est à EDF de s’exprimer sur le sujet. Nous, nous sommes, en ce qui concerne Flamanville, parfaitement à l’heure dans nos livraisons », a tenu à indiquer la patronne du groupe nucléaire français. Des propos qui ont du être apprécié à leur juste valeur par l’électricien français.
Course contre la montre
Dans la course contre la montre qui oppose les deux industriels du nucléaire français pour la construction du premier EPR, Areva accuse un retard conséquent en Finlande. Le groupe présidé par Anne Lauvergeon reconnaît désormais un retard de deux ans dans la construction de l’EPR finlandais, dont il est maître d’oeuvre. « nous avons du retard par rapport à une durée de construction qui était prévue à l’origine de quatre ans. On va le faire en six ans, six ans et demi, ça n’a rien d’extraordinaire« , a reconnu Mme Lauvergeon.
Pendant ce temps, EDF fait tout pour respecter les délais initiaux. L’EPR constitue une occasion unique pour l’électricien français de montrer à son partenaire historique dans le nucléaire, sa puissance et ses compétences dans l’industrie atomique.
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