Conséquence plutôt surprenante du réchauffement climatique, les tiques de chien s’en prennent désormais plus volontiers aux hommes, avec l’existence d’un risque d’épidémie de maladies transmises par ces sympathiques petites bestioles.
En se gorgeant du sang de leur hôtes, jusqu’à présent le plus souvent des chiens, les tiques peuvent transmettre des dizaines de maladies dont les plus connues sont la maladie de Lyme ou encore la méningo-encéphalite à tiques, maladies qui peuvent être compliquées pour l’homme.
L’équipe de l’Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes du CNRS de Marseille a constaté que les rickettsioses, ces maladies sévères pour l’homme transmises par les bactéries rickettsies, étaient plus fréquentes et plus graves pendant les étés très chauds de 2003 et 2005.
La chaleur, élément clé
Les chercheurs se sont notamment intéressés « à une petite épidémie en avril 2007 » à Nimes où deux types de rickettsioses avaient été transmises par des tiques. Or, avril 2007 avait été le plus chaud depuis 50 ans dans la région. Les chercheurs ont donc émis l’hypothèse que la chaleur puisse être « une clé des comportements des tiques« .
Après des études et expériences menées sur des groupes de tiques, ces chercheurs ont effectivement constaté que sous l’effet de la chaleur, les tiques s’attachent plus volontiers à l’homme. Ainsi, ils concluent que si les changements climatiques peuvent favoriser la prolifération des tiques, les modifications de températures peuvent également entrainer « des modifications d’affinités » et donc une « augmentation des maladies transmises » à l’homme.
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