Les ministres de l’Agriculture des 27 pays de l’Union européenne se sont mis d’accord très tôt ce matin sur le réaménagement de la PAC. Le compromis trouvé semble régler trois des sujets les plus tendus, à savoir, les quotas laitiers, les aides directes ainsi que l’intervention des pouvoirs publics sur le marché des matières premières.
Les adaptations décidées cette nuit à l’issue d’une réunion de 14 heures viennent amplifier la grande réforme de la PAC de 2003 en faisant davantage dépendre les prix et revenus du monde agricole de la loi de l’offre et de la demande sur le marché.
Les aides directes touchées par les agriculteurs dans le cadre de la PAC seront réduites dès l’an prochain, au bénéfice des projets de protection de l’environnement dans le monde rural et de revitalisation des campagnes, qui seront co-financés par les Etats nationaux. La proportion d’aides directes réaffectées aux campagnes devrait donc être portée à 14% pour les exploitations recevant plus de 300.000 euros d’aides par an contre 22% envisagés dans un premier temps. Les agriculteurs recevant entre 5.000 et 10.000 euros verront quant à eux 10% de ces aides rédirigées contre 13% dans la version initiale.
De même, s’agissant des quotas laitiers, les ministres se sont entendus pour les relever progressivement (1% par an) au cours des prochaines années jusqu’à leur totale disparition en 2015. Depuis 1984, ces quotas laitiers limitent la production européenne.
Pour le ministre français, Michel Barnier, « c’est l’aboutissement de longs efforts de la Commission européenne. Il s’agit d’un compromis dynamique (…) Nous avons le sentiment d’un contrat respecté sur l’une des quatre priorités de la présidence française (…) Tous les Etats peuvent rentrer chez eux et dire qu’ils ont réussi quelque chose« .
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