En accord avec les promesses de campagne de Bertrand Delanoë lors de sa dernière campagne pour les municipales, la ville de Paris a annoncé hier qu’elle allait remunicipaliser le service de distribution de l’eau potable, service aujourd’hui assuré par Veolia et Suez.
Dans cette optique, la ville de Paris va donc créer un établissement public industriel et commercial, un EPIC, c’est à dire une régie municipale chargée de reprendre les activités de production assurées actuellement par Eau de Paris, ainsi que les activités de distribution assurées par Veolia pour la rive droite et Suez pour la rive gauche. Cet Epic devrait donc avoir la responsabilité des services de l’eau dans la capitale d’ici 2010.
Pour Anne Hidalgo, première adjointe au maire, l’objectif de cette décision est de « clarifier les responsabilités et simplifier le service« . Quant à Anne Le Strat, adjointe chargée de l’eau et présidente d’Eau de Paris, il lui parait « emblématique » qu’une municipalité de gauche municipalise une ressource qui fait « partie des biens communs« .
Une décision politique
Les deux femmes rappellent que cette décision « politique » a été prise à l’unanimité au sein de la majorité municipale. Néanmoins, l’objectif principal de cette décision reste d’offrir aux abonnés de la ville une eau de qualité au meilleur prix. Grâce à cette décision, la Ville s’engage à « stabiliser, en euros courants, la partie communale du prix de l’eau, malgré un contexte peu favorable qui voit se cumuler augmentation des charges, par le durcissement des normes, et diminution des recettes, par la baisse de consommation« .
La mairie n’annonce cependant pas de baisse du prix de l’eau, en constante augmentation depuis vingt ans. Elle réfléchit tout de même à un outil de traification sociale afin d’éviter des coupures aux plus démunis.
Enfin, cette réorganisation complète du service de l’eau dans la capitale devrait s’accompagner d’une reprise des personnels concernés, aussi bien au sein d’Eau de Paris que de Veolia ou Suez avec maintien des avantages salariaux. Cela concerne près de 900 personnes.
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