Si depuis le 1er janvier 2008, il est désormais interdit de fumer à l’intérieur des établissements publics, l’air des terrasses des cafés et restaurants serait trois fois plus pollué que celui de la rue, et cette pollution s’insinuerait à l’intérieur des établissements.
L’association Droits des non-fumeurs a réalisé près de 600 mesures de l’air ambiant durant 8 mois dans 250 cafés et restaurants à Paris et en province. Ces mesures révèleraient que l’air des établissements avec terrasses fumeurs « ont en moyenne un air trois fois plus pollué » que ceux qui ne disposent pas de telles terrasses. Par ailleurs, l’association a constaté qu’hormis dans le cas où la terrasse est séparée du reste de l’établissement par un mur ou des vitres fermées, « quelle que soit la configuration de la terrasse, la pollution extérieure due à la fumée entre dans l’établissement« .
Droit des non-fumeurs a ainsi mesuré la présence de particules ultrafines, les PM0,1. Il a été relevé « une valeur moyenne de 72.5000 particules par cm3 » au niveau des terrasses à Paris avec un pic à 164.000 dans un établissement disposant d’une terrasse entièrement cloisonnée. A titre de comparaison, les mesures affichent en moyenne 23.000 PM0,1/cm3 dans les rues de la capitale, 56.000 dans les parking souterrains et 142.200 sur le périphérique aux heures de pointe.
Extérieur et intérieur
Cependant, le plus surprenant est qu’une valeur moyenne de 70.100 a été constatée à l’intérieur des établissements disposant d’une terrasse fumeurs accolée. Le chiffre de 152.000 a même été constaté dans un établissement accolé à une terrasse entièrement bâchée.
Un constat qui devrait relancé la polémique sur ces terrasses. Pour rappel, en novembre dernier, des députés Verts avaient déjà contesté cette pratique en dénonçant le « gaspillage énergétique considérable » qu’elles représentaient.
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