La réforme défendue par Valérie Pécresse a finalement été adoptée par le Conseil d’administration du Centre national de la recherche scientifique. Malgré plusieurs manifestations et une levée de boucliers de certains chercheurs, le CNRS se réorganise en 9 instituts, avec un budget en hausse de 4,6%.
Reportée en juin dernier, la réunion qui devait se tenir au siège du CNRS, puis au ministère, rue Descartes, s’est finalement déroulée dans une annexe parisienne du CNRS, boulevard Exelmans. Dans des circonstances peu ordinaires, malgré le millier de manifestants qui souhaitait perturber la réforme, les administrateurs ont donc voté le budget 2009, en hausse de 4,6%, et surtout la réorganisation du CNRS en 9 entités, et 3 pôles.
3 Pôles
Selon le communiqué du Centre français, « les grands défis que pose la société nécessitent des compétences multidisciplinaires« . Pour y répondre, le CNRS se dote d’une structure transverse en 3 Pôles qui, au sein de la Direction Générale de l’organisme, exercera la mission d’intégration scientifique. Ces pôles découlent des options transverses du Plan Stratégique : Origine et maîtrise de la matière, nanosciences et nanotechnologies ; Le développement durable au service de l’Homme ; La société en réseau.
Disposant déjà de 2 instituts distincts dans le domaine de la physique des particules (IN2P3) et l’univers (Insu), le CNRS en comprendra désormais 7 autres en chimie, mathématiques, sciences humaines et sciences de l’environnement. Le conseil prévoit également à l’avenir, de créer un 10e institut dédié aux sciences et technologies de l’information. La ministre de la Recherche considère que cette réforme confère au CNRS une position de « stratège dans l’organisation de la recherche académique nationale« . Les syndicats de chercheurs dénoncent un démantèlement du centre et un manque de moyens.
Recherche partenariale
A l’issue de ce vote, la Présidente du CNRS, Catherine Bréchignac, s’est félicitée « de l’implication de l’organisme dans l’ensemble des évolutions du système français d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation« . Elle a insisté sur l’importance de conduire une politique de recherche partenariale très active avec les entreprises. « Parmi les valeurs que nous défendons, figure en premier lieu le soutien de la recherche au sein des unités mixtes et la volonté d’associer l’ensemble des personnels aux choix qui seront faits« .
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