Alors que depuis 20 ans maintenant, le 1er décembre marque la Journée mondiale contre le Sida, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire publié ce matin révèle que le nombre de séropositivités découvertes en 2007 en France a diminué. Ces résultats ne sont néanmoins pas aussi bons chez les homosexuels qui « continuent à avoir des comportements à risque vis à vis du VIH ».
Les résultats des études menées par les chercheurs de l’Institut de veille sanitaire laissent donc apparaitre qu’environ 6.500 personnes ont découvert leur séropositivité en 2007, un chiffre en baisse depuis 2004. Ces chiffres ne sont malheureusement pas aussi bons si l’on s’intéresse à la population homosexuelle où la part de la population contaminée est passée de 26% en 2003 à 38% en 2007. Selon le BEH, les homosexuels « continuent à avoir des comportements à risque vis-à-vis du VIH« .
Selon ces chiffres, 6 personnes sur 10 découvrant leur séropositivité en 2007 ont été contaminées par rapports hétérosexuels. Parmi ces nouveaux contaminés, la moitié est de nationalité d’un pays d’Afrique subsaharienne. Néanmoins le nombre de découvertes de séropositivité chez des personnes de nationalité étrangère poursuit sa diminution depuis 2003 chez les femmes et depuis 2005 chez les hommes.
38 % des nouveaux contaminés sont homosexuels
Le nombre de découvertes de séropositivité a en revanche augmenté chez les homosexuels entre 2003 et 2006, puis semble se stabiliser en 2007. Les homosexuels représentent 38 % de l’ensemble des découvertes de séropositivité.
Cinq millions de tests VIH ont été réalisés en 2007 mais « l’épidémie continue » précise le BEH. 30.000 personnes ignoreraient encore qu’elles ont été infectées par le VIH et « les campagnes de prévention s’essoufflent« .
Globalement, malgré des résultats contrastés, grâce à une plus grande efficacité de traitement, les cas de sida déclarés sont en nette baisse, -12% en 2007. Pour la plupart d’entre-eux, les sida déclarés ont été diagnostiquée en Guyane, et en Guadeloupe.
Ne pas banaliser cette infection
Interrogé sur le sujet, le chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital saint-Antoine, le Pr Pierre-Marie Girard, souligne que « dire l’efficacité toujours croissante des multithérapies antirétrovirales, la moindre fréquence de leurs effets indésirables et la simplification considérable des prises médicamenteuses risque a contrario de banaliser cette infection ‘devenue comme les autres’ « .
Pour le spécialiste des infections, « il faut encore et toujours parler du sida« .
Commentaires récents