Un projet d’arrêté du Ministère de l’Agriculture prévoit d’instaurer une distance d’isolement de 50 mètres entre une parcelle de maïs génétiquement modifiée d’une parcelle non OGM.
L’AFP, qui s’est procuré une copie de ce projet d’arrêté révèle donc qu’une distance d’isolement de 50 mètres devrait séparer deux parcelles, une OGM et l’autre non. Cette distance constitue alors un doublement par rapport à la situation actuelle. L’arrêté prévoit également des précautions techniques à prendre pour le matériel afin d’éviter la contamination des cultures traditionnelles.
Pour Lylian Le Goff, en charge du dossier à France Nature Environnement, interrogé par l’AFP, « cet arrêté constitue un scandale« . Pour l’écologiste, « On y évoque une distance de quelques dizaines de mètres, alors que les débats du Grenelle de l’environnement ont fait clairement ressortir, sur la base des témoignages des experts, que la contamination portait sur des dizaines de kilomètres (…) Ce projet bafoue la loi sur les OGM, qui affiche explicitement dans son article premier son intention de préserver l’intégrité des territoires« .
Par ailleurs, dans un communiqué, « FNE déplore un tel comportement de la Direction générale de l’Alimentation du Ministère de l’Agriculture et demande à ce que le Haut Conseil des Biotechnologies soit saisi de ce dossier, conformément à la loi sur les OGM du 25 juin 2008 (article 6) ». Le collectif écologiste dénonce ce manque de transparence.
« Négociations dans le dos des associations »
Pour Lylian Le Goff, responsable du dossier OGM pour FNE : « Ces négociations dans le dos des associations traduisent le mépris de certaines administrations et lobbys pour la logique du dialogue propre au Grenelle. On comprend bien que le Grenelle les dérange puisqu’en a résulté d’une part, une loi qui affiche clairement la volonté de préserver l’intégrité des territoires des contaminations transgéniques, d’autre part, une clause de sauvegarde« .
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