Pour engager des actions communes de Recherche et Développement sur le franchissement des ouvrages par l’anguille européenne, le Groupe EDF, France Hydroélectricité, GDF Suez, la Compagnie Nationale du Rhône, la Société Hydroélectrique du Midi, l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) et l’ADEME signent un accord-cadre en présence de l’Union Française de l’Électricité, du MEEDDAT et du ministère de l’Agriculture et de la Pêche.
Depuis plusieurs années, le stock d’anguille européenne (Anguilla anguilla), poisson migrateur colonisant les rivières françaises et européennes, diminue fortement à tel point qu’il ne se situe plus aujourd’hui dans les limites biologiques raisonnables pour la préservation de l’espèce.
Afin de restaurer ce stock, l’Union européenne a pris des mesures de protection par un règlement communautaire en septembre 2007. Ce règlement prévoit notamment que chaque État membre élabore un plan de gestion de l’anguille déclinant des mesures de protection et de restauration de l’espèce. En France, le pilotage du plan est assuré par le MEEDDAT et par le MAP, qui s’appuient sur un Comité national regroupant l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion de l’anguille et sur des groupes techniques.
Un développement cohérent
D’autre part, le développement d’une hydroélectricité durable doit être cohérent avec la restauration des milieux aquatiques. Cela implique que le programme de développement d’énergies renouvelables soit à haute qualité environnementale.
L’optimisation de l’insertion environnementale des installations nécessite ainsi l’amélioration des connaissances relatives à la continuité écologique (montaison et dévalaison des migrateurs – notamment les anguilles – et transit sédimentaire). Les mesures de protection et de restauration de l’anguille européenne visent à limiter les impacts liés aux activités humaines, notamment ceux induits par les ouvrages (seuils, barrages, etc.) sur les cours d’eau.
Outre l’aménagement d’ouvrages prioritaires pour faciliter leur franchissement par les anguilles, le plan de gestion met en ?uvre un programme ambitieux de Recherche et de Développement qui a pour objectif d’étudier et de comprendre le comportement des anguilles et l’impact des ouvrages sur la migration et la mortalité de celles-ci.
18 actions
L’accord-cadre établit l’ensemble des études et des recherches sur lesquelles les partenaires se sont entendus pour les deux prochaines années afin de trouver des solutions à l’impact des ouvrages. Les 18 actions prévues pour 2008-2009 porteront sur de nombreux thèmes : possibilités de franchissement des ouvrages par les jeunes anguilles, évaluation de l’impact des ouvrages lors de la migration des anguilles adultes, recherche de techniques permettant de réduire cet impact, détermination et prédiction fine des périodes de migration, acquisition de techniques de monitoring innovantes, etc…
D’un montant de près de cinq millions d’euros, ce programme est co-financé par EDF (58%), l’Onema (21%), le groupe GDF Suez (13%), l’Ademe, France Hydroélectricité et d’autres partenaires (8%). Par son ampleur et la diversité des thèmes traités, ce programme est aujourd’hui sans équivalent en Europe.
Commentaires récents